Je les ai abandonnés…

OU comment j’ai lâché mari et enfants pour me tailler à Bora-Bora sans une once de culpabilité ni un chouïa de préparation OU ce que font vraiment les mamans quand elles se font la malle

Ok, je mens. Et pas que pour Bora-Bora.

Mais là où je mens pas, c’est que, oui je suis partie 3 jours, ciao la compagnie, j’me taille.

Bon alors en vrai, je faisais pas du tout la maligne, et j’avais préparé mon départ comme si ledit mari et lesdits enfants avaient dû survivre deux mois par moins 15 au fin fond de la steppe mongole après une explosion nucléaire (et avec le typhus).

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Il y a aura juste l’essentiel

OU ces vacances parfaitement imparfaites qu’on voudrait revivre éternellement

Il y aura d’abord leurs réveils, hirsutes, impatients, hésitants aussi parfois. le chocolat des petits pains encore tièdes qui coule sur les genoux. Les piqûres de moustiques qu’on décompte.

Et puis déjà, se poser.

Il y aura la chaleur, qui enveloppe de tous son saoul, sans laisser de répit, qui berce, ensommeille, qui caresse, si sûre d’elle. Il y aura le vent qui lance et relance, les feuilles qui ruissellent avec fracas.

La piscine clapotera délicieusement, envoûtante. Un ballon oublié voguera lascivement.

Le bois brûlera les pieds nus, on se couchera à l’ombre, pour échapper à sa morsure, yeux mi-clos, balancé par la complainte enivrante des cigales, ivres du soleil triomphant.

Les enfants se cacheront dans le verger, grimaceront en marchant sur les noyaux recrachés dans les trèfles. Ils croqueront dans les fruits tièdes.  Le sucre coulera dans leur cou, les reines claudes piquantes, les minuscules pommes brillantes, les figues rondes et riches.

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Le goût de tes nouvelles vacances

OU celles dont tu rêves, et celles que tu vis en vrai-dans-ta-vraie-vie-de-Maman

Voilà, j’y suis presque. Plus que 2 dodos (dont 1 dans une voiture chargée d’une tribu en délire) et à moi les vacances.

Je m’y vois déjà : bronzée (caramel), avachie sur un matelas pneumatique (gris perle), hésitant sur quel pied  tremper dans la piscine (tiède), me gargarisant au rosé (bio), ondulant comme une déesse (qui ose ricaner?) sur du Nina Simone featuring the Cigales of Camargue.

Bon ok, tu y crois pas.

Ben moi non plus en fait. Ou alors si, mais juste quelques secondes.

Et dire qu’un jour, MOI, j’ai VECU des vacances comme ça. Oui oui oui. Même que je finissais par m’ENNUYER. Même que je trouvais tout ça très CALME. Même que j’avais parfois vraiment trop CHAUD. Même que je DEPRIMAIS de ne pas réussir à choisir quel pied tremper dans la piscine tiède.

Mais que s’est-il passé pour que tout cela fonde, paf d’un coup, comme Olaf au soleil ?

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