OU celles dont tu rêves, et celles que tu vis en vrai-dans-ta-vraie-vie-de-Maman
Voilà, j’y suis presque. Plus que 2 dodos (dont 1 dans une voiture chargée d’une tribu en délire) et à moi les vacances.
Je m’y vois déjà : bronzée (caramel), avachie sur un matelas pneumatique (gris perle), hésitant sur quel pied tremper dans la piscine (tiède), me gargarisant au rosé (bio), ondulant comme une déesse (qui ose ricaner?) sur du Nina Simone featuring the Cigales of Camargue.
Bon ok, tu y crois pas.
Ben moi non plus en fait. Ou alors si, mais juste quelques secondes.
Et dire qu’un jour, MOI, j’ai VECU des vacances comme ça. Oui oui oui. Même que je finissais par m’ENNUYER. Même que je trouvais tout ça très CALME. Même que j’avais parfois vraiment trop CHAUD. Même que je DEPRIMAIS de ne pas réussir à choisir quel pied tremper dans la piscine tiède.
Mais que s’est-il passé pour que tout cela fonde, paf d’un coup, comme Olaf au soleil ?
La réponse, on la connait.
Quand j’imagine mes futures vacances, dans 2 dodos, je vois bien la piscine tiède, le rosé au frigo, la pile de bouquins, les cigales, le délicieux ennui.
Mais il y a quelques détails en plus :
– La piscine, quand j’y suis, c’est :
petit a: pour faire quelques longueurs de brasse slalom entre un requin en plastique, deux brassards fluos et des gosses tapant furieusement des pieds et hurlant à plein poumons comme si leur vie en dépendait,
petit b: pour récupérer la Maman Playmobil prise d’une envie soudaine d’explorer les fonds marins,
petit c: pour manquer de me noyer en faisant le sous-marin avec deux gosses sur le dos,
petit d : pour repêcher le contenu d’un lange que Pimprenelle ne portait pas car, dixit SuperChéri, moi vivant, ma fille ne mettra pas un lange-maillot Dora l’exploratrice, et en plus, les langes-maillots, ça sert à rien (tu parles).
-L’apéro je pourrais le boire, mais au moment d’y tremper mes lèvres il y a ce « Maman, dans les braaaaas », et puis « tu peux nous lancer la balle ? Ah, euh, … mais tu sais pas viser en fait? Là, c’est pas la piscine, c’est le fond du jardin… tu veux bien aller la chercher ? » avant que « je trouve plus la Maman Playmobil et j’en ai vraiment très très très besoin tout de suite maintenant vite vite vite vite Maman », et puis soudain, déjà, c’est l’heure de la sieste, soit donc APRES le repas, et donc c’est plus un apéro.
Et en plus le rosé est chaud maintenant, c’est malin.
-La pile de bouquins : c’est dingue d’avoir la mémoire tellement courte, mais A CHAQUE vacances je trimballe une demi-tonne de romans, enthousiaste, terriblement optimiste.
Et je passe les deux semaines à relire la même page. (Quand je parviens à la tourner, je fais un petite danse de la joie. )
-Quant au délicieux ennui, oui, je le ressens. Mais c’est une question d’entrainement. (Si tu veux mon secret, je te le donne, c’est cadeau : j’utilise une technique de méditation très personnelle consistant à se boucher les yeux, les oreilles et le nez en même temps (ce qui constitue déjà un exploit) tout en criant « Maman n’est pas là, Maman ressent le délicieux ennui ».
Et ca marche (pendant au moins 30 secondes).
Donc oui, je le sais déjà, dans mes vacances, il y aura des alertes popo maillot (les pires), des grasses mat’ arnaque (car, dixit encore SuperChéri, de toute façon, 7H40 c’est une magnifique heure pour se lever en vacances), des doudous perdus en pleine nuit, des négociations en tous genres (crème solaire, légumes, heure de coucher, attendsjeterminemapage), et finalement, très peu de trempette-bronzette-rosette avec Nina Simone.
Mais, je le sais aussi, il y aura leurs petites bouilles de plus en plus dorées. Les rires des chatouilles. La vie au grand air. Les grenouilles qui font un peu peur le soir. Le gros chien qui bave et qu’ils aiment tant. Les repas pas comme à la maison. Les moments de tension. La mer, parfois.
Les glaces qui dégoulinent. Les cache-cache géants. Les excursions en jupette/sandalettes. Les pizzas au nutella. Le traditionnel Fort Boyard version Klet Mariette. Les disputes. Les réconciliations.
Les voir si grands, soudain.
Et tout ce temps hors du temps. Avec eux. Si précieux.
Ces souvenirs qu’on gardera bien au chaud pour quand il fera froid.
Et sentir si fort qu’on est si bien ensemble…
Que tout est là, juste là.
Alors oui, mes vacances, je les attends impatiemment.
Et même si je rêve toujours de ma semaine de délicieux ennui, ces vacances en tribu, je ne les échangerais pas.
Pour aucun verre de rosé au monde.
C est vrai,ce sont des vacances irremplaçable 🙂
Quand ils sont grands ce sont les nuits qui sont courtes !!!! je dors quand ils rentrent ( vers 4h30, 5h du mat ) par coutre j ai le temps de lire du coup 😉 hihihihihi
J’aimeJ’aime
Je pense qu’avoir des enfants, c’est tirer un trait définitif sur de vraies nuits… mais cela me rassure sur mes piles de bouquins, j’aurai donc un jour le temps de les lire 😉
J’aimeJ’aime