OU la vérité sur les pères de nos enfants

Je connais des papas qui sont à l’agonie au premier symptôme du rhume (Oui. Du rhume)… Mais qui portent deux enfants en même temps, un dans les bras, un sur le dos, en trottinant face au vent un lendemain de veille  (avec en option la chanson du Petit Escargot)

Je connais des papas qui s’inquiètent de l’équilibre alimentaire des enfants… Mais dont le plat signature est un menu à emporter de chez Mc Machin, agrémenté de bonbons crocodiles verts fluo avec une gaufre précuite en dessert

Je connais des papas qui refusent de donner des fessées (et je trouve qu’ils ont bien raison) … Mais font la bagarre sur le lit parental, seul, contre toute une tribu en délire, quitte à y laisser une dent, tant que ça fera rire…

Je connais des papas qui ne comprennent pas (ou refusent de comprendre…) le tri du linge, couleurs, 60 degrés, froid…. Mais qui habillent, dans un style très personnel, leur marmaille en dix minutes chrono

Je connais des papas qui disent n’avoir aucune patience… Mais se lèvent plusieurs fois par nuit pour rassurer celle qui fait tant de cauchemars ou retrouver ce doudou qui s’échine à se planquer sous le lit, et tout ça sans jamais faire de grosse voix.

Je connais des papas qui refusent de se mettre à quatre pattes sur le tapis pour jouer aux playmobils… Mais sont les premiers, debout sur la table du salon, à chanter du Maitre Gims (Oui. Maitre Gims. Merci déjà pour ta compassion…)

 

Je connais des papas qui trouvent les mamans beaucoup trop mères poules… Mais qui ne vont jamais dormir sans vérifier que la couette de leur petit est bien mise, la gourde remplie et le sommeil paisible.

Je connais des papas qui refusent de planter le moindre clou, de visser la moindre vis ou de construire le moindre meuble en kit… Mais qui acceptent toujours de recoller à la superglue le plus minuscule jouet en plastique (ceux reçus dans les menus enfants de Mc Machin)

Je connais des papas qui n’aiment rien tant que passer une soirée tranquille devant la télé… Mais qui rêvent avec leur tribu de voyage autour de la terre avec sac à dos et laine thermolactile.

Je connais des papas qui ne veulent écouter que du rap français, de la techno des années 80 et Depech Mode…  Mais qui connaissent par coeur Nic Nac tout petit biscuit, Dans sa maison un grand cerf et le premier couplet de On écrit sur les murs.

Je connais des papas qui séchaient systématiquement les cours de néerlandais, draguaient au cours de math et dormaient au cours de latin… Mais qui maitrisent désormais les règles de symétrie axiale, le present perfect et  les 173 dictées de « J’écris sans faute ».

Je connais des papas qui ont des faux airs de gros durs… Mais qui craquent immédiatement pour un sourire ravageur d’une 3 ans, une blague potache d’un 15 ans ou un gros chagrin d’une 10 ans et demi.

Je connais des papas qui râlent pour une poignée de miettes, un début de chahut ou un coude sur la table… Mais qui parviennent, avec une blague et deux imitations, à faire hurler de rire toute une tribu censée vider son assiette de brocolis dans le calme.

Je connais des papas qu’on dit n’avoir peur de rien… Mais qui, pourtant, tremblent souvent en secret pour leurs petits…

Je connais des papas qui sont aussi des hommes. Des maris. Des potes. Des boss. Des beaux gosses.  Des amants. Des confidents. Des (très) marrants.  Des intellectuels. Des sensuels. Des révoltés. Des passionnés. Des danseurs. Des râleurs. Des rêveurs.

Je connais un papa qui est un peu beaucoup tout ça à la fois.  C’est le héros de sa tribu.

Et celui de sa femme aussi. Mais chut, faut surtout pas lui dire…

Car je connais des papas qui ont des coeurs gros comme ça, mais qui le cachent soigneusement pour pas se faire repérer…

Et ça les rend encore plus touchants …